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sak ifé nout jordu ék nout demin

Gilles Leperlier : "Nou jeune, nou lé kapab pou nout péi !"


Politique
Mardi 14 Juin 2011

L'Alliance des jeunes pour la formation et l'emploi à La Réunion, et diverses associations de jeunes, donnent rendez-vous à La Réunion, au Scénopolis de St-Louis, le 14 juillet, et ce pour un Festival international de la jeunesse réunionnaise. Gilles Leperlier et ses amis veulent "faire émerger un projet de la jeunesse réunionnaise et de faire prendre conscience aux jeunes qu’ils doivent, et sont capables de prendre en main l’avenir de La Réunion". Interview.


Gilles Leperlier : "Nou jeune, nou lé kapab pou nout péi !"
Comment est née l'idée du Festival international de la Jeunesse réunionnaise ?
En août 2010, l’ONU a lancé l’année internationale de la jeunesse sous le thème du dialogue et de la compréhension mutuelle avec pour slogan "Notre année, notre voix". En proclamant cette année internationale, l’Assemblée générale des Nations Unies a montré combien la communauté internationale tenait à intégrer les questions de la jeunesse aux activités de développement menées au niveau mondial, régional et national.
A La Réunion, les jeunes représentent 30% de la population totale et 42% de la population active. Avec 55,3% de sa jeunesse au chômage et une précarité grandissante, La Réunion ne pouvait pas passer à côté d’un tel événement. C’est en ce sens que l’AJFER a fait les démarches auprès de l’ONU afin de faire l’écho de cette année internationale dans notre île et de faire ainsi entendre la voix de la jeunesse Réunionnaise, souvent citée comme exemple, mais trop souvent marginalisée.
Depuis plus de deux mois, nous nous sommes donc réunis en comité de pilotage, avec des jeunes militants, toutes les semaines afin de définir cet événement. Au fil de nos travaux, nous avons opté pour le Festival International de la Jeunesse Réunionnaise, le jeudi 14 juillet 2011, à l’espace Scénopolis à Saint-Louis.

Quels messages des jeunes, voulez-vous faire passer à travers ce festival ?
Nous traversons depuis plusieurs mois, voire des années, des moments très difficiles et ce pour l’ensemble de la population. Il n’en demeure pas moins que les jeunes sont les plus touchés par cette situation. Il est important que cela soit véritablement pris en considération. Pas seulement dans les beaux discours mais aussi dans les faits.
Les jeunes ont une part essentielle à jouer dans la construction de La Réunion de demain, il faut les inviter à cette démarche. Eux aussi, ont des idées et pas des moindres. Beaucoup de clichés nous envahissent sur les jeunes, c’est tellement plus facile. Mais nous disons que les jeunes ont aussi des propositions à faire pour leur pays, pour leur avenir. Même si tout le monde a un jour été jeune, la société évolue et cette période ne trouve pas la même résonance à une époque ou à une autre.
Notre destin sur cette île, est commun et ça ne serait pas responsable, de la part notamment des dirigeants politiques de croire pouvoir faire les bons choix pour toute une population sans les faire participer. Pour nous, le message essentiel est de faire émerger un projet de la jeunesse réunionnaise et de faire prendre conscience aux jeunes qu’ils doivent, et sont capables de prendre en main l’avenir de La Réunion. Nou jeune, nou lé kapab pou nout péi !

La date du 14 juillet pour cet événement, est-elle symbolique et dans quelle mesure ?
Oui et non. On garde bien évidemment en tête, le caractère révolutionnaire de cette date, à travers la prise de la Bastille, bien trop souvent oubliée aujourd’hui, où cela se résume aux défilés des forces armées, à l’allocution du président de la République et aux feux d’artifices.
Ce festival est animé par une volonté de rupture avec ce qui se fait ou pas jusqu’à présent, quitte, il faut se l’avouer, à jouer un peu la provocation.
Mais le choix de cette date, est aussi voulu pour des raisons pratiques. Mobiliser la jeunesse et la population n’est pas une chose facile et ce, pour diverses raisons, de l’individualisation de la société au désespoir de pouvoir faire changer les choses en passant par la question fondamentale de savoir comment l’on peut véritablement être acteur du monde en tant que citoyen. 
Finalement, entre les périodes d’examens et les vacances, il nous fallait trouver une date susceptible de mobiliser les jeunes et cela avant la clôture de l’année internationale de la jeunesse le 12 août prochain. Le 14 Juillet étant un jour férié, cela nous a semblé la meilleure date.

Quelle sera la place de la politique au cours de cet événement ?
Tout dépend de ce que l’on entend par politique. S’il s’agit du sens restreint qu’on lui donne, c’est-à-dire d’un parti ou d’une élection, nous disons que cette politique n’a pas sa place.
En revanche, si nous parlons de politique au sens large, c’est-à-dire des affaires de la cité, alors ce sera un élément majeur car nous parlerons au cours de cette journée de la société que nous souhaitons. Bien sûr, les dirigeants politiques seront conviés à venir écouter ce que la jeunesse a à dire.
Mais, ils devront, pour une fois, se contenter de cela. Nous souhaitons sortir de ces débats de politiques politiciennes à intérêts bien gardés. Nous souhaitons que le débat soit posé à un moment, voir ce qui nous attend et comment nous nous y préparons.

Quels seront les temps forts de cet événement ?
Le cœur de cet événement sera la présentation du projet "Nou lé kapab pou nout épi".  La jeunesse Réunionnaise est une force démographique importante mais, au-delà de la contestation ou de l’indignation, nous devons être une force de proposition. Ce projet se doit d’être le plus partagé possible et se veut d’être la base de la construction de La Réunion de demain. Avant, pendant et après le festival, les jeunes pourront apporter leurs contributions au projet, notamment par le biais d’une campagne intitulée "sak nou ve... sak nou ve pu…".
Le festival sera l’occasion pour les jeunes de débattre de leur situation, du projet et de leurs aspirations pour l’avenir.
Enfin, ce festival sera ponctué par des animations telles qu’un "kuduru géant" ou encore un "kabar nout épi".
A la clôture du FIJR, le résultat de nos travaux sera remis à l’ONU et à l’ensemble des candidats aux élections présidentielles.
Pour ceux qui souhaitent nous contacter ou être acteur du festival, merci de nous contacter à l’adresse suivante : contact@noulekapab.com.

Gilles Leperlier : "Nou jeune, nou lé kapab pou nout péi !"

Jismy Ramoudou



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Les commentaires

1.Posté par ALEXIS DE VILLEVIELLE le 15/06/2011 20:20
On se croirait revenu 30 ans en arrière ! avec le F.J.A.R (Front de la Jeunesse Autonomiste de la Réunion)
On retrouve les mêmes discours, les mêmes slogans et surtout les mêmes lettres dans les sigles : A.J.I.F.E.R / F.I.J.R et F.J.A.R.
Kom dit kréol: o lieu y avance, ya recul.
Bienvenue aux (...) ou aux cocos comme vous voulez !
En tout cas le leader, futur cadre du parti et futur cadre du Conseil Général ou de Mairie, n'a pas de souci à se faire !

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